Notre Origine Toponymique

Au XIè siècle : Conteium (1074)

Au XIè siècle : Comitatus (1076)

Au XIIè siècle : Contes

Au XIIè siècle : Le Comté

Au XIIIè siècle : Le Contei (1207)

Au XIIIè siècle : Le Comté (1221)

Au XIIIè siècle : Le Contée

Au XVIè siècle : Contes

Au XVIIIè siècle : Rochelle sur Lawe (1793)

Au XIXè siècle : La Comté

Au VIII ème siècle le territoire était divisé en « pagus » ou pays sous l’autorité des comtes « Comitatus ». »Alleu patrimonial » des chatelains de DOUAI, la moitié de la terre de La COMTE fut achetée en 1074 par WANTIER I à son frère Hugues et donnée en 1081 au chapitre de ST AME de DOUAI (charte de 1074).Cette collégiale y jouissait d’une portion de dîme. Chaque année, à l’occasion de la cérémonie publique de « la Candoule », un habitant de La COMTE apportait solennellement une botte de cresson à la tête de la procession qui avait lieu le 19 octobre.Cette coutume, aussi étrange que peu connue, tirait son origine d’une amende honorable fait à ST AME, pour un homicide commis à la COMTE sur une dépendance du Chapitre ; elle fut supprimée en 1776.Une famille du nom de HENNEKINS possédait cette terre début XIIème siècle. Au XVème siècle, elle appartenait à la maison de LIQUES (porrus de Licques en devint propriétaire lorsqu’il épousa Alix, fille du seigneur de MOBERNANCHON et arrière petite fille de BON de SAVENSE, Gouverneur de BETHUNE).Elle passa ensuite aux « LA PLANQUE » puis aux « GHISTELLES » par Charles de GHISTELLES, seigneur de Provennes, Grand Bailly de Bruges, mort Gouverneur de Malines le 19 juillet de 1592.

Au milieu du XVIIème siècle, elle devint propriété de Phillipe de GUERNONVAL, Baron d’ESCLEBECQUE.

Le « Prince de BERGHES » fut le dernier Seigneur de LA COMTE.

François 1er, allant secourir SAINT POL assiégé par les Impériaux en 1537, s’arrêta et coucha au château de LA COMTE. Celui-ci fut détruit par les Espagnols lors de la bataille d’ARRAS. Après les prises d’Hesdin et de Saint -Pol, en avril 1537, le Roi de France, qui était campé à Pernes avec son armée, en détacha une partie qui séjourna sept ou huit jours à La Comté qu’elle ravagea avec les autres villages des environs, tels que Bajus, Hermin, Beugin, Frévillers, Magnicourt en Comté, Ourton, Divion, etc.

Les habitants de La Comté furent forcés d’abandonner leurs maisons, après avoir perdu tous leurs meubles, grains, bestiaux et 2000 moutons. L’église fut dévastée, les ornements et les cloches emportés. Il ne fut rien récolté en 1537 et 1538, les terres étant restées en friches ; 60 à 80 habitants, formant à peu près la moitié de la population de ce village, moururent de maladie ou de misère. L’abbé du Mont-Saint-Eloy, seigneur du Lieu, les a déchargés pour plusieurs années de leurs rentes foncières et fermages.